PARKING RER - GRIGNY
1 Pl. Henri Barbusse2 – 91 350 Grigny
RER D - Grigny Centre
Seum hors time
Chorégraphe : Rabah Mahfoufi
Musique : Meech de France
Distribution : Nkombo Grace-Kemiss, Hpone Soe, Carotine Thomas, Tchama Samantha Yaya, David Vincent Caroline Boust
Murs en Mouvements
Chorégraphe : Mohamed Lamqayssi
Musique : Ilia Osokin
Distribution : Chourouk El Mahati, Angela Vanoni, Loup Marcault, Caroline Osmont, Sabine Bridel, Thalia Sanchez
Démarrer La Ville dansée à Grigny a valeur de manifeste. Car les difficultés et les épreuves, comme dans beaucoup de villes de banlieue situées à la périphérie des centres urbains, Grigny les affronte avec détermination, sans perdre le désir de créer. Grigny, ce fut d’abord un village situé à proximité d’une carrière dont la pierre dite « meulière » fut essentielle pour la création des immeubles haussmanniens et la construction du métro parisien, puis une cité ouvrière dans les années 1930. Vient ensuite l’architecture utopique de la Grande Borne, édifiée en 1967, avec des bâtiments labyrinthiques aujourd’hui dégradés ; et celle, plus martiale, de Grigny 2, construite en 1969 en proie à un violent déclassement avec l’activité de marchands de sommeil sous-louant des appartements à la découpe à une population sans papier. Ce sont enfin les récits des joies, espoirs et rêves de milliers de familles émigrées qui résonnent avec les notes de Petite fleur jouée par la clarinette du formidable jazzman de la Nouvelle-Orléans Sydney Bechet qui vécut à Grigny, de 1950 jusqu’à sa mort. En prologue de notre journée, le chorégraphe Rabah Mahfoufi déstructure le célèbre titre “Summer Time” du jazzman. Il devient “Seum hors time” : “seum”, le venin en arabe et la rage, cette sensation d’en vouloir à tout le monde, une colère “hors du temps” qui empêche de saisir ce que pourrait offrir le présent. Elle mènera aux “Murs en mouvement” du chorégraphe marocain Mohamed Lamqayssi qui explorera « les frontières invisibles qui séparent et unissent nos cœurs, tisser un récit vibrant de la vie qui palpite audelà des murs de pierre et dévoiler les émotions cachées, les rêves étouffés et les espoirs éternels des habitants qui peuplent les ruelles ombragées et les places animées. »
Mohamed Lamqyassi
chorégraphe
Mohamed Lamqayssi est chorégraphe, vidéaste et compositeur. Il a commencé sa formation en danse contemporaine en 2011 au sein de la Compagnie Anania de Taoufiq Izeddiou à Marrakech. Après plusieurs stages et résidences au Maroc, en Europe et au Moyen-Orient, il réalise la première étape de sa carrière professionnelle en 2015 avec le solo NAFAS. En 2022, il rejoint Angela Vanoni à la direction artistique de la cie AdVance.
Rabah Mahfoufi
chorégraphe
Fondateur du groupe Mission Impossible en 1989, chorégraphe de Kurios Elegant 1er spectacle Hip Hop NEW-SCHOOL présenté aux rencontres urbaines de la Villette en 1996, il participe à l’aventure du COLLECTIF MOOV’ dans le spectacle COME FLY WITHE US en 1997 avec un collectif jazz le Groove gang de JULIEN LOURAU. Un des fondateurs de la compagnie Y-kanji en 1998 et pionnier de la house dance en France, il continue la diffusion de cet art à travers les projets du COLLECTIF O’TRIP HOUSE.
8 Juin - 12h00
Hangar Y - Meudon
Le chorégraphe burkinabé Fasso Salia Sanou a fait de la réflexion sur le détournement des vêtements de l’expression du pouvoir le cœur de sa création Garden Party. Avec pour inspiration la « Société des Ambianceurs et des Personnes Elégantes » (SAPE), mouvement culturel popularisé dans les années 1960, notamment à Brazzaville et Kinshasa, le chorégraphe propose une réflexion autour de la question du corps, du style et du détournement. Car en imitant le colonisateur, le sapeur crée une véritable parodie de l’homme blanc et le vêtement devient ainsi le médium d’une esthétique corporelle et d’une revendication sociétale et sociale.
8 Juin - 13h00
FONTAINE DU PALAIS DE TOKYO - MUSÉE D’ART MODERNE DE PARIS
Icône et symbole de Paris à travers le monde, la Tour Eiffel, conçue pour l’Exposition universelle de 1889, demeure aujourd’hui encore un objet architectural fascinant, un phare au sein de la capitale, une silhouette unique qui s’offre aux regards sous de multiples perspectives comme celle que nous découvrons depuis la fontaine du Palais de Tokyo.
8 Juin - 14h00
JARDIN DES GRANDS EXPLORATEURS
Deux récits seront ainsi mis en miroir, l’un par le chorégraphe américain Kyle Abraham qui revisite le langage et les codes du classicisme, l’autre par l’artiste camerounais Zora Snake, qui, dans un geste éminemment politique, met en mouvement les séquelles du rapt de la colonisation.
8 Juin - 15h00
LIBRAIRIE PRÉSENCE AFRICAINE
Dans le Paris de l’après-guerre, dans une Europe qui se remet du Nazisme, l’érudit d’origine sénégalaise, Alioune Diop, crée en 1947 la revue Présence africaine, puis en 1949, la librairie et les éditions du même nom en 1949. Il fait du proverbe peul, Niam n’goura, Wona Niam Paya, (littéralement, « mange pour que tu vives, et non, mange pour que tu t’engraisses ») le symbole de son projet : importance de la connaissance et apport incommensurable du continent africain à la pensée et à la culture du monde.
8 Juin - 16h00
PLACE MAUBERT
Avec “Hô nhây mùa, une indépen-danse”, Emmanuelle Huyn met en scène «la force motrice d’un jeune exilé vietnamien arrivé en France dans les soutes de 3eme classe d’un paquebot assurant la liaison Saïgon – Marseille en 1911 pour exprimer sa puissance de déplacement, d’apprentissage, d’évitement – sa manière de contourner, de convaincre, de rassembler pour arriver à ses fins, une pratique de « la godille, du slalom, de l’évitement : une soif d’apprentissages multiples ».
8 Juin - 17h00
EGLISE SAINT-BERNARD DE LA CHAPELLE
Avec Le temps qui passe, la chorégraphe américaine Elsa Wolliaston et le chorégraphe Fabien de Chavanes donnent place aux liens de soutien et d’amitié qui se nouent entre ceux venus de loin, au risque de leur vie, ceux dont les histoires personnelles sont marquées par la douleur, la crainte, mais aussi l’espoir, afin de trouver une terre d’accueil dans la patrie des droits de l’homme.
8 juin - 18h00
TOIT DE LA PHILHARMONIE DE PARIS
Sur le toit de la Philharmonie de Paris conçue par Jean Nouvel, au-dessus du vrombissement des moteurs des véhicules engagés sur le boulevard périphérique, le chorégraphe mozambicain Idio Chichava, un artiste passionné par la puissance du chant dans la danse, fait en sorte que des voix prennent ensemble le vent, s’élèvent de corps allongés face au ciel du Grand Paris.
8 Juin - 19h00
Théâtre de la Concorde - Temps de la rencontre
19h : Rencontre avec Benjamin Millepied, des chorégraphes de La Ville dansée et le collectif de création artistique.
20h15 : Diffusion de Manège, chorégraphie de Madeline Hollander réalisée au Stade de France.
8 Juin - 20h15
STADE DE FRANCE
Diffusion en ligne – Lieu non ouvert au public
La chorégraphe américaine Madeline Hollander qui aime s’inspirer pour ses créations de l’observation des comportements au quotidien trouve dans les multiples visages du Stade de France un écosystème fascinant où les petits gestes font les grands évènements.
8 juin - 21h00
PATINOIRE DE SAINT OUEN
Pour La Ville dansée, le chorégraphe Idio Chichava y présente Vagabundus, une œuvre pour 13 danseurs-chanteurs qui écrit par les gestes et les voix la migration, le nomadisme, l’identité, l’attachement comme l’arrachement à une communauté, à une mémoire collective.