FONTAINE DU PALAIS DE TOKYO - MUSÉE D’ART MODERNE DE PARIS
Palais de Tokyo - Av. de New York, 75116 Paris
Métro Ligne 9 - Alma Marceau ou Iéna
Noir serré
Chorégraphe : Kettly Noël
Création sonore : Blade Aly Mbaye
Musique : Priyè Legba de Ayibobo Vodou Music Group/Neg Mawon
Distribution : Kettly Noël et Thierno Thioun
Scénographie : Michel Meyer
Icône et symbole de Paris à travers le monde, la Tour Eiffel, conçue pour l’Exposition universelle de 1889, demeure aujourd’hui encore un objet architectural fascinant, un phare au sein de la capitale, une silhouette unique qui s’offre aux regards sous de multiples perspectives comme celle que nous découvrons depuis la fontaine du Palais de Tokyo. Cette prouesse technologique qui en impose par son audace et son élégance, n’aurait pu voir le jour sans le recours au fer puddlé, innovation que des recherches récentes attribuent à des forgerons africains esclavisés en Jamaïque, et aux 8000 tonnes de fer issues des forges des hauts fourneaux de Lorraine aujourd’hui disparus. Son coût colossal fut en partie assuré par la dette que la France imposa à la république d’Haïti au titre de compensation pour son indépendance acquise en 1804, car à la fin du 19e siècle, la banque CIC rapatria en France les revenus de la jeune banque nationale haïtienne, capitaux qui servirent à financer la construction de Gustave Eiffel. Des capitaux qui ont privé le jeune pays des Caraïbes, première république noire de l’histoire, à nouveau confronté à d’extrêmes violences, de moyens majeurs.
Kettly Noël
Chorégraphe
Kelttly Noël, artiste pluridisciplinaire haïtienne, est reconnue pour son travail dans la danse, la chorégraphie et le théâtre. Ayant débuté sa carrière en Haïti, elle a ensuite étudié la danse à Paris. Son talent d’actrice s’est illustré dans des courts métrages ainsi que dans des films tels que « Timbuktu » d’Abderrahmane Sissoko. En tant que chorégraphe, elle a créé des pièces explorant des thèmes sociaux et politiques, souvent teintées de ses expériences personnelles.
Engagée dans le développement de la danse contemporaine en Afrique, elle a fondé leCentre Donc Seko et oeuvre pour la formation et l’accompagnement des jeunes danseurs. Son travail transcende les frontières culturelles, offrant des perspectives uniques sur l’identité et la société à travers ses performances et créations.
8 Juin - 11h00
PARKING RER - GRIGNY
En prologue de notre journée, le chorégraphe Rabah Mahfoufi déstructure le célèbre titre “Summer Time” du jazzman. Il devient “Seum hors time” : “seum”, le venin en arabe et la rage, cette sensation d’en vouloir à tout le monde, une colère “hors du temps” qui empêche de saisir ce que pourrait offrir le présent. Elle mènera aux “Murs en mouvement” du chorégraphe marocain Mohamed Lamqayssi qui explorera « les frontières invisibles qui séparent et unissent nos cœurs, tisser un récit vibrant de la vie qui palpite audelà des murs de pierre et dévoiler les émotions cachées, les rêves étouffés et les espoirs éternels des habitants qui peuplent les ruelles ombragées et les places animées ».
8 Juin - 12h00
Hangar Y - Meudon
Le chorégraphe burkinabé Fasso Salia Sanou a fait de la réflexion sur le détournement des vêtements de l’expression du pouvoir le cœur de sa création Garden Party. Avec pour inspiration la « Société des Ambianceurs et des Personnes Elégantes » (SAPE), mouvement culturel popularisé dans les années 1960, notamment à Brazzaville et Kinshasa, le chorégraphe propose une réflexion autour de la question du corps, du style et du détournement. Car en imitant le colonisateur, le sapeur crée une véritable parodie de l’homme blanc et le vêtement devient ainsi le médium d’une esthétique corporelle et d’une revendication sociétale et sociale.
8 Juin - 14h00
JARDIN DES GRANDS EXPLORATEURS
Deux récits seront ainsi mis en miroir, l’un par le chorégraphe américain Kyle Abraham qui revisite le langage et les codes du classicisme, l’autre par l’artiste camerounais Zora Snake, qui, dans un geste éminemment politique, met en mouvement les séquelles du rapt de la colonisation.
8 Juin - 15h00
LIBRAIRIE PRÉSENCE AFRICAINE
Dans le Paris de l’après-guerre, dans une Europe qui se remet du Nazisme, l’érudit d’origine sénégalaise, Alioune Diop, crée en 1947 la revue Présence africaine, puis en 1949, la librairie et les éditions du même nom en 1949. Il fait du proverbe peul, Niam n’goura, Wona Niam Paya, (littéralement, « mange pour que tu vives, et non, mange pour que tu t’engraisses ») le symbole de son projet : importance de la connaissance et apport incommensurable du continent africain à la pensée et à la culture du monde.
8 Juin - 16h00
PLACE MAUBERT
Avec “Hô nhây mùa, une indépen-danse”, Emmanuelle Huyn met en scène «la force motrice d’un jeune exilé vietnamien arrivé en France dans les soutes de 3eme classe d’un paquebot assurant la liaison Saïgon – Marseille en 1911 pour exprimer sa puissance de déplacement, d’apprentissage, d’évitement – sa manière de contourner, de convaincre, de rassembler pour arriver à ses fins, une pratique de « la godille, du slalom, de l’évitement : une soif d’apprentissages multiples ».
8 Juin - 17h00
EGLISE SAINT-BERNARD DE LA CHAPELLE
Avec Le temps qui passe, la chorégraphe américaine Elsa Wolliaston et le chorégraphe Fabien de Chavanes donnent place aux liens de soutien et d’amitié qui se nouent entre ceux venus de loin, au risque de leur vie, ceux dont les histoires personnelles sont marquées par la douleur, la crainte, mais aussi l’espoir, afin de trouver une terre d’accueil dans la patrie des droits de l’homme.
8 juin - 18h00
TOIT DE LA PHILHARMONIE DE PARIS
Sur le toit de la Philharmonie de Paris conçue par Jean Nouvel, au-dessus du vrombissement des moteurs des véhicules engagés sur le boulevard périphérique, le chorégraphe mozambicain Idio Chichava, un artiste passionné par la puissance du chant dans la danse, fait en sorte que des voix prennent ensemble le vent, s’élèvent de corps allongés face au ciel du Grand Paris.
8 Juin - 19h00
Théâtre de la Concorde - Temps de la rencontre
19h : Rencontre avec Benjamin Millepied, des chorégraphes de La Ville dansée et le collectif de création artistique.
20h15 : Diffusion de Manège, chorégraphie de Madeline Hollander réalisée au Stade de France.
8 Juin - 20h15
STADE DE FRANCE
Diffusion en ligne – Lieu non ouvert au public
La chorégraphe américaine Madeline Hollander qui aime s’inspirer pour ses créations de l’observation des comportements au quotidien trouve dans les multiples visages du Stade de France un écosystème fascinant où les petits gestes font les grands évènements.
8 juin - 21h00
PATINOIRE DE SAINT OUEN
Pour La Ville dansée, le chorégraphe Idio Chichava y présente Vagabundus, une œuvre pour 13 danseurs-chanteurs qui écrit par les gestes et les voix la migration, le nomadisme, l’identité, l’attachement comme l’arrachement à une communauté, à une mémoire collective.